LE HANDICAP ET SON EVOLUTION

EMMANUELLE PLACE
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le 04/07/2021 à 18:46 Citer ce message

Essai de chronique
Le handicap et son évolution : ressenti personnel
Aujourd’hui, dans cette nouvelle chronique, je souhaiterais vous faire part de mon ressenti en lien avec la vision du handicap des personnes valides.

Le handicap étant une différence encore difficile à accepter aujourd’hui dans la société, et ce malgré les progrès qui ont été faits sur le sujet du handicap depuis une bonne vingtaine d’année, je dirais que le changement de regard sur le handicap a dû commencer dans les années 2000 grâce aux différentes actions pour défendre nos droits auprès des différentes administrations, mais aussi et surtout grâce aux actions de sensibilisation sur le handicap à destination du grand public.

Ces différentes actions ont certes porté leurs fruits, car le handicap, à ce jour, est beaucoup plus visible par la présence des personnes handicapées au sein de la société, mais aussi par la médiatisation qu’il y a autour de ce sujet dans le but de défendre les droits des personnes touchées par ces particularités.

Malgré tous ces combats qui ont réussi à faire évoluer la société sur le thème du handicap, bon nombres de personnes nées dans les années 50 – 60 à une époque où le handicap était caché, ou encore pire « montré », comme des personnes ne pouvant vivre qu’en étant assistées par leurs proches, ne dérogent pas à leur éducation. Ils restent alors sur leurs acquis, sans voir l’évolution qu'il y a eu dans la société pour l’intégration pleine et entière des personnes en situation de handicap.

La mise à disposition de matériel médical comme les fauteuils roulants mécaniques, béquilles, déambulateurs, fauteuils roulants électriques etc… ont permis une visibilité physique des personnes ayant besoin de ces outils de déplacement.

Côté administratif, les droits des personnes en situation de handicap se sont mis en place petit à petit. Les différentes allocations comme l’Allocation Adultes Handicapés ou la Prestation de Compensation de Handicap ont permis aux personnes handicapées d’être autonomes dans leur vie quotidienne, en terme de pouvoir d’achat (aussi minime soit-il) ou en terme d’aide humaine.

Avec ces deux aspects, la situation des personnes en situation de handicap a bien évolué par rapport à l’époque de nos grands-parents, mais pour eux hélas, le handicap est encore associé à un malheur, quoiqu'on leur dise.
Exemples de leurs propos : « Tu as quand même du mal dans tes faits et gestes »…. « Euhh oui mais euh je gère, je te jure »…. « Oui mais tu as quand-même du mal dans tes faits et gestes »…. « Ton élocution difficile », etc, etc…
Ou encore : « Ah ! elle joue aux échecs ?…. Wahouuu !!! »

Je ne sais pas si je prends particulièrement mal les choses, mais d’être plainte alors qu’il n’y en a aucune raison, me semble profondément déroutant.
EMMANUELLE PLACE
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le 15/08/2021 à 18:40 Citer ce message

LES CAISSES PRIORITAIRES
Aujourd’hui, dans cette nouvelle chronique je compte vous parler de caisses prioritaires et de caisses rapides. Les caisses prioritaires, étant des caisses classiques pour lesquelles des agents sont présents pour comptabiliser nos achats, sont ouvertes à l’accès aux personnes handicapées et notamment à celles possédant un fauteuil roulant manuel ou électrique. Elles ont pour cela un passage plus large que dans les autres caisses.

A l’approche des caisses de supermarché, nous voyons depuis très longtemps des panneaux signalant que nous avons la priorité dans quelques caisses du magasin en fonction de leur taille.

Depuis très peu de temps, les panneaux signalant les caisses prioritaires ont évolué, laissant également la priorité à d’autres personnes comme les soignants, ou les personnes de plus de 70 ans.

Les femmes enceintes étaient déjà me semble-t-il déjà inclues auparavant sur les panneaux prioritaires.
Bien souvent, dès que les autres clients du magasin voient une personne arriver en fauteuil, ils se poussent pour laisser la place à la personne se trouvant en fauteuil roulant.
Partisane de la défense des droits des personnes en situation de handicap, je trouve néanmoins que ne pas profiter de « passe-droits » si l'on est pas en situation de handicap porteur de difficultés respiratoires, de douleurs permanentes ou encore de contraintes horaires liées à un travail en milieu ordinaire, serait dans nos devoirs.

Il n’y a pas si longtemps de cela, je me suis permise d’aller vers « les caisses minutes ». Au premier abord, je pense qu’il faut vraiment oser prendre l’initiative d’aller dans un endroit dédié spécifiquement à une population souhaitant perdre le moins de temps possible dans un supermarché. A ma grande surprise, le personnel présent à ces caisses aux moments-là m’a vraiment bien accueilli, et m’ont aidée sans difficulté.

Pour conclure, à l’exception des situations que je vous ai données ci-dessus, je pense qu’il est important pour une personne handicapée de préserver son statut de citoyen, tout en se posant les bonnes questions.
Notre venue en « caisses minutes » est-elle vraiment si déplacée que je le pensais ? Ou bien est-il finalement le bon compromis entre le « passe-droit » et la facilitation de l’aide demandée aux personnels de supermarché ?

Proposition innovante utopique, ou nouvel accès à tous pour tous ?
A vous chers amis en situation de handicap d’avoir l’audace d’expérimenter ces services rapides ouverts à tous !

EMANUELLE PLACE
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le 06/01/2022 à 17:45 Citer ce message

Meilleurs vœux
En ce début 2022, je vous souhaite à toutes et à tous mes meilleurs vœux. Amour, Amitié, Bonheur, réussite dans vos projets… Tout çà tout çà…
Ah oui j’ai oublié un domaine important : Celui de la santé bien sûr !!!
Domaine qui nous préoccupe chaque année à venir, mais qui depuis 2 ans envahit en permanence nos esprits.
On ne parle plus que de cette terrible pandémie, elle terrorise et divise tout le monde.
Elle divise tout le monde dans le sens où en fonction des médiats que l’on écoute, de la presse qu’on lit, des spécialistes que nous écoutons et enfin les gens avec lesquels nous dialoguons régulièrement, nous ne sommes malheureusement pas tous logés à la même enseigne.
Je ne ferais part d’aucun avis sur l’épidémie que nous traversons en ce moment, je souhaiterais simplement baser cette chronique sur les difficultés psychologiques qu’elle peut entraîner par rapport aux convictions intimes de chaque personne. Excusez-moi de qualifier cette expérience, de lui coller une étiquette, mais si nous nous basons uniquement sur l'aspect psychologie, la crise sanitaire est vraiment selon moi une guerre civile.

Toujours été trop sensible à ce que l’on me disait et n’osant pratiquement jamais m’affirmer face à des personnes montrant des avis assurés par rapport au mien, il ne m’intéressait pas de fréquenter des personnes d’univers trop éloigner de mes valeurs. J’ai donc beaucoup de mal avec la confrontation envers les autres personnes au risque de ne paraître pas tolérante.
Ma personnalité est une chose, je me pose moi-même la question si je n’ai pas malheureusement une âme d’enfant ne sachant pas affirmer mes arguments, refusant donc la confrontation.

Dans le cadre de cette crise sanitaire entraînant une gué guère psychologique entre l’ensemble de la population, je ne sais plus là, comment les adultes entre eux ne font pas l’effort de se comprendre vraiment, les gens se respectent toujours entre eux, mais ils ne cherchent pas à se comprendre vraiment et cela me surprend énormément.

Je terminerais cette chronique sur l’espoir d’un respect mutuel des convictions de chacun, de ses valeurs, de son éducation.
Entrons sereinement en 2022 et communiquons en bonne intelligence.
EMMANUELLE PLACE
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le 22/03/2022 à 18:13 Citer ce message

Aujourd’hui dans cette nouvelle chronique je compte vous parler du regard des personnes valides sur le handicap, de nos envie et besoins de communiquer entre personnes valides et personnes handicapées, mais aussi de nos difficultés à pouvoir parfois vivre ensemble.

Si la vision des personnes valides a évolué sur le handicap, l’accessibilité, le matériel médical permettant l’autonomie des personnes handicapées (fauteuils roulants manuel ou électrique, chien d’assistances, cannes blanche, appareil auditif etc…) en est pour quelque chose. Ces types de différences sont déjà difficiles à être bien acceptées dans le « vivre ensemble » en général, que même une rencontre furtive entre personnes handicapées et personnes valides peut encore à notre époque crée une gêne pour les personnes ignorant tout de la problématique du handicap.

Je crois qu’il est aussi important de soulever les difficultés de communication et de compréhension qui peuvent exister entre personnes différentes. Je ne parle là, que de différence liée aux handicaps, mais d’autres publics peuvent sans doute souffrir du regard des autres : par exemples les personnes homosexuels, transgenres etc…

Certes toutes les personnes en situation de handicap ne sont peut-être pas passés par les mêmes chemins. Certaines d’entre elles ont dù durant leur enfance passer par les écoles spécialisées, comme d’autres ont pu passer par des écoles classiques en fonction de l’époque à laquelle ils ont étés scolarisées et de leurs capacités à suivre les cours comme les autres. Être scolarisé dans une école spécialisée pour enfants en situation de handicap ne prépare peut-être pas aux mêmes avenirs aux personnes qui en sortiront. Cependant je ne suis pas sûre du tout que le personnel s’occupant de ces enfants reçoive une formation professionnelle particulièrement différente les amenant à surprotéger les enfants différents.

Une des caractéristiques d’un handicap peut être la lenteur, or elle n’a pas tellement sa place dans la vie quotidienne d’une personne valide. Chacune d’entre elle a bien son propre rythme qui toutefois reste acceptable par rapport aux rythmes des autres personnes n’ayant aucun problème physique ou sensoriel.

L’éducation, le savoir-vivre poussent quand-même les personnes n’ayant pas de handicap à ralentir leurs rythme naturel, l’attente en caisses de supermarché ou dans une file d’attente en sont des exemple types que tout le monde pratique.
En revanche lorsqu’une personne ayant un handicap applique le savoir-vivre malgré ses difficultés, cela peut entrainer des soucis de compréhension entre personnes ayant et n’ayant pas de handicap. Alors comment nous, personnes en situations de handicap devrait-on être intégré dans le fond ? Peut-on défendre jusqu’au bout notre droit de se conduire comme un citoyen valide ou devrait-on considérer le handicap comme étant une sorte de malédiction et trouver naturel que tout nous soit dû en guise de compensation ?

Je conclue alors cette chronique en m’interrogeant sur la réelle possibilité du vivre ensemble entre personnes handicapées et personnes valides en fonction des différentes capacités physiques. mental et morale de chacun.

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